Je me souviens de Léo Noël, de Barbara et de l’Ecluse
La mémoire fonctionne à base de Flashs. Celui-ci ne me semble pas seulement dû au fait que je suis de retour à Paris. Pourtant, c’est ce que je voudrais croire. C’est comme si je jouais à pile ou face en fonction des lieux où je me trouve. Depuis le mois d’avril, j’accumule des noms de personnes, d’événements ou de sites sans me résoudre à en choisir un en particulier. Comme si la visite mémorielle du parc de Chèvreloup avait occulté toute autre accroche, en occupant un horizon référentiel : la sauvegarde de mon passé de botaniste. Et cet horizon miraculeux de l’écriture, devenu hors de portée pour des semaines, est resté inatteignable jusqu’au moment où mon attachement à la montagne et au Lac de Genève a cessé par un déménagement complet de tous les meubles et les objets qui me rattachent encore à trois générations passées. Une cohabitation en forme d’adieu partiel, sans réelle douleur, ou alors seulement avec une douleur invisible et paradoxalement consolatrice. Il a en ef